«Cela ne fait pas 100 jours et il y a déjà tant de dégâts et de destruction» :

Dans son premier discours depuis son départ de la Maison Blanche, l’ancien président américain a pris à partie les premiers bilans de Donald Trump. «Cela ne fait pas 100 jours et il y a déjà tant de dégâts et de destruction», a déploré ce mardi 15 avril le démocrate.
Un bilan qu’il juge inquiétant. Joe Biden a officiellement pris ce mardi la parole. Une première depuis son départ de la Maison Blanche en janvier dernier. Durant son discours à l’occasion d’une conférence consacrée à la «Sécurité sociale», le système de retraites américain, l’ancien président s’en est pris à Donald Trump.
«Voyez ce qu’il s’est passé : cela ne fait pas encore 100 jours et cette nouvelle administration a fait tant de dégâts et tant de destruction», a déploré l’ex-président, ajoutant, «tout cela est arrivé si vite, c’est à couper le souffle».
Joe Biden, 82 ans, a par ailleurs accusé l’administration Trump de s’en prendre à la Sécurité sociale, agence fédérale notamment chargée de distribuer les retraites publiques ou les pensions d’invalidité à 68 millions de bénéficiaires.
Des milliers de fonctionnaires licenciés
«Ils attaquent la Sécurité sociale à coups de hache, licenciant 7.000 fonctionnaires, y compris les plus chevronnés. Ils s’apprêtent à en pousser des milliers d’autres vers la porte», a dénoncé l’ancien chef d’État américain.
«Pourquoi veulent-ils la dévaliser ? C’est pour offrir d’énormes baisses d’impôts aux milliardaires», a martelé Joe Biden, accusé d’avoir tardé à céder la place l’an dernier à sa vice-présidente Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, donnant ainsi un avantage à son adversaire républicain.
«La Sécurité sociale mérite d’être protégée pour le bien de la nation tout entière (…) Il ne s’agit pas seulement de pensions de retraite. Il s’agit d’honorer un lien de confiance fondamental entre l’État et le peuple», a-t-il ajouté.
Pour rappel, Elon Musk, chargé par Donald Trump d’une cure d’amaigrissement de l’Etat fédéral, a affirmé que de nombreuses fraudes minent le fonctionnement de la Sécurité sociale, avec notamment plusieurs millions de bénéficiaires âgés de plus de cent ans, sans avancer de données détaillées et publiques.