
Récemment condamnée par la justice, Marine Le Pen n’en reste pas moins populaire auprès de son électorat Le Rassemblement National est largement en tête des intentions de vote pour la prochaine présidentielle selon un dernier sondage, même après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics.Pas de quoi écorner son image auprès de son électorat. Malgré sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris à une peine d’inéligibilité de cinq ans, avec exécution immédiate, et une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, Marine Le Pen garde la cote.
Selon un sondage Elabe pour La Tribune dimanche réalisé du 2 au 4 avril par internet auprès d’un échantillon de 1.533 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1.413 inscrits sur les listes électorales, Marine Le Pen et Jordan Bardella sont en tête. Dans chacune des hypothèses, le «socle commun» est divisé, avec un candidat macroniste et un candidat LR, de même que la gauche, avec des candidats LFI, les Ecologistes, PCF et PS. L’extrême droite est aussi représentée par Eric Zemmour dans les six scénarios, enfin l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin est présent dans deux.
Dans toutes les hypothèses, Marine Le Pen et son protégé caracolent en tête, avec pour elle entre 32 et 36% des intentions de vote, et pour lui entre 31% et 35,5%. Derrière arrive dans toutes les configurations le candidat du camp macroniste. Celui qui s’en sort le mieux est Edouard Philippe (entre 20,5 et 24%) mais Gabriel Attal, qui n’est pas déclaré, tire son épingle du jeu (18%).
Beaucoup de monde à gauche, la droite peine à faire l’unanimité
À droite, Bruno Retailleau (8 à 10%) fait mieux que Laurent Wauquiez (4,5%). Pour le PS, Raphaël Glucksmann (10,5%) laisse derrière lui François Hollande (5,5 à 6%) et Olivier Faure (4%). Jean-Luc Mélenchon est lui crédité de 9,5% à 11% des intentions de vote, devant Marine Tondelier (3,5% à 6%) et Fabien Roussel (4,5% à 6%). Eric Zemmour obtient de 3,5% à 5% et Dominique de Villepin ne voit pas sa popularité se concrétiser, avec 2,5 à 5% des intentions de vote.