CANDIDATURE DU PARTI “LES DÉMOCRATES” POUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2026:Galiou SOGLO, une ambition singulière dans un parti pluriel (Le Secrétaire National à la Communication Guy MITOKPÈ temporise)

L’annonce de Galiou SOGLO, ancien ministre et figure politique bien connue, de briguer la magistrature suprême sous la bannière du parti Les Démocrates (LD) en 2026, ravive les dynamiques internes de la principale formation de l’opposition au Bénin. Sa prise de position publique, loin d’être anodine, ouvre la voie à une compétition interne feutrée mais déterminante dans la perspective de la présidentielle à venir.

Une candidature affirmée et assumée

Intervenant sur les ondes de Bip Radio, Galiou SOGLO a été sans équivoque : « Non pour les législatives et oui pour la présidentielle. » En écartant toute ambition parlementaire, il recentre sa trajectoire exclusivement sur l’élection présidentielle. Économiste, financier et entrepreneur, il met en avant un profil technocratique, enrichi d’une longue expérience politique et d’un héritage familial lourd de symboles. Cette posture s’inscrit dans une stratégie assumée de conquête de la plus haute fonction, à un moment où le paysage politique béninois se prépare à une recomposition majeure.

Une réaction équilibrée du parti

Interrogé sur cette sortie médiatique, Guy Dossou MITOKPÈ, secrétaire national à la communication et porte-parole du parti LD, a livré une réaction à la fois posée et stratégique :« C’est une candidature crédible. Galiou SOGLO est un homme politique d’expérience, une personnalité de valeur. Cela montre que notre parti attire des profils de qualité. Mais je rappelle que le processus de désignation du duo présidentiel est toujours en cours. Les jeux sont ouverts. Quel que soit le choix du parti, nous nous alignerons. » Par ces propos, Guy D. MITOKPÈ souligne la maturité du parti et sa volonté de ne pas brider les ambitions individuelles. En même temps, il rappelle l’existence d’un cadre procédural collectif, garant de l’unité et de la légitimité du choix final. Ce cadre doit permettre d’aboutir à une candidature qui fédère, et non qui divise.

Une compétition qui s’annonce ouverte

La candidature de Galiou SOGLO ne survient pas dans un vide. Selon les précisions de Guy MITOKPÈ, plusieurs figures sont actuellement pressenties ou intéressées : Éric HOUNDÉTÉ, président du parti, leader historique et parlementaire aguerri ;Nourénou ATCHADÉ, vice-président du groupe parlementaire LD et fin connaisseur du jeu institutionnel ;Nourou-Dine SAKA SALEY, analyste politique et communicant reconnu ;Daniel EDAH, ancien candidat à la présidentielle de 2016, technocrate proche des milieux de la diaspora.Cette pluralité illustre à la fois la richesse humaine du parti et la complexité de la décision à venir. Il s’agira pour Les Démocrates de choisir non seulement un duo compétent, mais aussi stratégiquement positionné pour rallier les électorats périphériques, au-delà du noyau militant.

Entre désir d’ouverture et discipline partisane

La posture de Guy MITOKPÈ laisse transparaître un principe fondamental dans la gestion des ambitions internes : l’ouverture oui, l’anarchie non. Il s’agit de permettre aux aspirants à la candidature de s’exprimer, sans court-circuiter le mécanisme collégial prévu par les statuts du parti. Ce mécanisme devra intégrer plusieurs critères don’t entre autre : la représentativité nationale du candidat et la capacité de financement et de mobilisation pour la champagne.

Galiou SOGLO : entre ambition personnelle et dynamique collective

En optant pour une communication directe, Galiou SOGLO a pris peut etre une longueur d’avance dans la bataille médiatique. Mais cette avance ne garantit ni l’onction du parti ni l’adhésion populaire. Il devra désormais démontrer qu’il ne s’agit pas d’une ambition personnelle isolée, mais qu’il est capable de porter un projet collectif et de s’inscrire dans une dynamique partisane cohérente.S’il réussit à convaincre les délégués et les bases régionales, il pourrait transformer sa sortie médiatique en un véritable point d’inflexion stratégique pour le parti. À l’inverse, une mauvaise lecture de l’équilibre interne pourrait lui coûter sa crédibilité au sein d’un appareil bien structuré.

À quelques mois du scrutin, Les Démocrates sont face à une équation délicate : gérer les ambitions individuelles tout en consolidant l’unité du parti. La déclaration de Galiou SOGLO, bien qu’importante, ne constitue qu’un épisode dans un processus plus vaste.Dans ce contexte, la réaction posée et inclusive de Guy MITOKPÈ révèle la ligne de conduite que le parti entend suivre : un leadership participatif, sans exclusion, mais attaché à l’ordre et à la méthode. Le candidat final, quel qu’il soit, devra porter cette ligne au risque de voir la dispersion affaiblir la seule vraie chance de l’opposition d’accéder au pouvoir d’État en 2026.

Max ISHOLA

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