CÉLÉBRATION DES TRENTE ANS DE DÉCÈS DE YEDENOU ADJAHOUI : Un colloque scientifique sur la vie et les œuvres de l’artiste en août prochain

11 août 1995, 11 août 2025, il y a bientôt trente ans que l’icône de la musique béninoise, l’artiste compositeur et chanteur Yédénou ADJAHOUI a vécu laissant derrière lui et pour la postérité, un héritage musical, culturel, social assez riche et diversifié. Si des œuvres ont permis de connaître de grandes figures des autres cultures comme Voltaire, Bachelard, Kant et autres, c’est parce qu’il y a des gens qui les ont révélés. C’est dans cette même dynamique que des hommes de science et volontaires tant de l’intérieur que de l’extérieur du Bénin ont pensé qu’il faut commencer par faire des réflexions opérationnelles sur les messages que véhiculent les chansons de ce grand homme aux dimensions inimaginables.

Pour Dah Atawé Akoyi Appolinaire OUSSOU-LIO, président de l’ONG GRABE-BENIN, président du comité d’organisation des trente ans de décès de l’artiste émérite: « ADJAHOUI hier et aujourd’hui, il faut que ça s’apprend, il faut que ça se véhicule et il faut s’en servir. ADJAHOUI est un patrimoine au-delà des frontières du Bénin. Car même s’il n’a pas chanté dans une langue universelle, ses chansons ont été universelles. On peut l’enseigner. » Ces propos introductifs du président de GRABE-BENIN ont été renchéris par le vice-président du comité scientifique organisatrice du colloque, monsieur Victor SEMASSA représentant le président, monsieur Jacques HOUNSOU. « Enfin! » dira-t-il parce que pour lui:  » vu tout ce que ADJAHOUI a été pour le Bénin et l’Afrique, on pouvait faire beaucoup pour perpétuer ses œuvres. ADJAHOUI faites partie de ces hommes que Dieu imagine tous les cent ans. ADJAHOUI n’a pas d’égal. Il est un de ces hommes qu’on ne peut bannir de l’histoire et il faut faire quelque chose pour le faire demeurer à jamais dans l’histoire de la marche du Bénin et du monde, sinon l’histoire nous en voudra si nous ne faisons rien pour le mettre sur l’étendard. »

C’est justement dans cet esprit de grande redevance à l’homme de pensées et de culture, l’éducateur populaire et promoteur volontiers de la culture béninoise que ce colloque a été initié pour offrir à de grands penseurs, l’occasion de parler de ADJAHOUI à travers son ingéniosité hors normes. Ce colloque qui aura lieu à Avrankou le 12 août prochain va connaître la participation de hauts fonctionnaires du Niger, du Togo, de la Côté d’Ivoire, du Bénin. Une vingtaine de communications est attendue pour révéler l’homme et le restaurer afin d’en faire une véritable richesse culturelle et touristique pour le Bénin. Le rêve des organisateurs, c’est qu’à partir des résolutions de ce colloque-plaidoyer, les dirigeants prennent l’initiative de restaurer Yédénou ADJAHOUI, en faisant un musée ou un site touristique pour des visiteurs qui viennent au Bénin. Il faut aussi que des chansons de l’homme, riches en sagesse, en humanité et en savoir, rentrent officiellement dans l’éducation des jeunes aujourd’hui où les valeurs sont en miettes.

Pour le professeur Bienvenu KOUDJO, Directeur du laboratoire ethno-musicologique de l’université d’Abomey-Calavi,  » on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau mais on la met sur le lampadaire pour éclairer le monde. ADJAHOUI est une source de développement. » Et c’est justement cet aspect de la vie et de l’œuvre de Adjahoui que le 2ème adjoint au maire d’Avrankou, monsieur Alidou AKINOCHO a mis aussi en perspective dans son discours de lancement officiel de ce colloque scientifique international sur Yédénou ADJAHOUI. Pour ce dernier,  » les festivités entrant dans le cadre de la célébration des 30 ans de décès de Adjahoui est une occasion de revisiter ses œuvres, de partager ses expériences pour renforcer le vivre-ensemble et s’en servir comme levier de développement. » En marge des travaux classiques du colloque, des concerts et des partages autour de la vie mystique de ADJAHOUI sont prévus les 12: et 13 août prochains avec des sages de l’école traditionnelle et patrimoniale pour montrer la profondeur et l’immensité de l’homme.Les locaux de l’ONG GRABE-BENIN vont servir de cadre à ces manifestations sous la supervision de monsieur Lys HOUNSOU, membre du comité scientifique.

Achille OUSSOU

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